Il y a plusieurs façons de se rendre compte de comment les skippers affrontent cette dorsale, cette zone où le vent se fait rare et qui a le don de jouer autant sur les nerfs que sur les organismes. La voix de Charlie Dalin (APIVIA) donne une première indication, lors de la vacation de ce midi, la fatigue se faisant clairement sentir après 48 heures en mer. Et puis il y a les mots. Ceux de Louis Duc (Fives – Lantana Environnement) qui évoque une progression "entre 2 et 5 nœuds", ce qui est "un peu moins drôle". "L’idée c’est de la traverser au plus court mais il faut que le vent nous laisse faire", poursuit le skipper de Fives – Lantana Environnement.
Éric Bellion (COMMEUNSEULHOMME powered by Altavia) parle lui d’un "sacré challenge" : "dans la dorsale, le bateau s’arrête plusieurs fois. Le pilote automatique se met à sonner, il faut se précipiter à la barre, faire des virements dans le noir, affaler le J1, renvoyer le spi malgré la houle… C’est du sport !" Du sport à tous les étages donc après un départ tambour battant au point de faire dire à Charlie Dalin qu’il n’a "rarement été aussi vite, aussi longtemps" à bord d’APIVIA. À l’heure où les skippers s’extraient de cette fameuse dorsale, la flotte est étalée sur une latitude de près de 150 milles. Et tous n’ont qu’un but : "essayer de trouver la porte de sortie le plus vite possible" alors que "la zone de molle joue les prolongations" (dixit Damien Seguin, Groupe APICIL).