« En Arctique, on entend battre son cœur »
Un sentiment unique. « Là-bas, on a la sensation d’être très petit au milieu d’une immensité. C’est parfois très éprouvant : on passe 12 heures, parfois par -40°C à observer la nature. Ce qui est saisissant, c’est le calme. Même dans les Alpes, il y a toujours un bruit de fond, une vallée qui raisonne. En Arctique, on entend battre son cœur. La neige isole tout au point qu’on peut même entendre, lorsqu’on se rapproche d’eux, la respiration des ours. »
Les ours polaires. « Se rapprocher d’eux, c’est une sensation unique. On a des frissons sur tout le corps. Ce sont des bêtes majestueuses. D’un côté, il y a ce côté prédateur, leur puissance, leur force et leur capacité de tuer un humain ou un phoque d’un coup de patte. Mais de l’autre, ils peuvent faire preuve d’une grande délicatesse et de tendresse. À leur naissance, ils ne font que 500 grammes et les femelles les manient avec une grande délicatesse alors que leurs griffes font la taille d’un doigt humain ! Les ours savent utiliser leur force et leur sagesse. Et ce sont des animaux très gracieux, très élégants dans leur façon de se déplacer. »
Le parallèle explorateur / marin de la Vendée Arctique - Les Sables d’Olonne. « Dans les deux cas, il s’agit d’une aventure à risque. Moi je ne suis pas seul lorsqu’on part en expédition, nous sommes au moins deux afin de se protéger d’une éventuelle attaque des ours. Mais c’est aussi un challenge sportif, même s’il n’y a pas de challenge en matière de résultat. Et puis, comme pour les skippers IMOCA, il faut de la résistance, de l’endurance dans la capacité de rester dans le froid et de repousser les limites de son corps. »