Résumé de la journée en vidéo !

Il est 19h, c'est l'heure du "Live Course" !

Arnaud Boissières : "Ça ressemble aux mers du Sud !"

Le skipper de La Mie Câline, qui a abandonné ce samedi, est revenu sur sa décision et sur les conditions particulièrement délicates. 

"J’étais dans le rouge. La voile d’avant (la J3) a explosé à l’horizontale. Le 2e dommage c’est l’enroulée de J2 que j’ai réussi à sécuriser… Quand tu abandonnes, tu as les boules forcément. D’abord tu ne penses à rien et dès que la décision est prise, tu pleures comme un gamin. Ça fait du bien de pleurer, ça permet de digérer ça. Ce qui aide, aussi, c’est de se rappeler de tous ceux qui m’accompagnent. La décision a été collective. Avec les partenaires, nous parlons tous d’une même voix et ça remonte le moral. Les conditions étaient extrêmes. Ça ressemblait aux mers du Sud mais le Sud, en théorie, ce n’est que pour 2024 (rires) ! Je me suis rendu compte après avoir abandonné que j’avais peu mangé. J’ai mangé du coup, dormi un peu… Mais ce n’est pas fini, on est toujours en mer et il faut revenir."

Deux nouveaux skippers ont franchi la porte Islande !

Antoine Cornic (EBAC Literie) a pris la 16e place après 5j 17h 46min 08s de course de course, à 1j 08h 25min 42s du vainqueur Charlie Dalin (APIVIA).

Romain Attanasio (Fortinet - Best Western) a pris la 17e place après 5j 19h 40min 25s de course, à 1j 10h 19min 59s du vainqueur.

Le classement complet ici 

Sébastien Marsset : "un épisode très dur mentalement"

Le skipper de Cap Agir Ensemble, qui a franchi la ligne à la 15e place, n’a pas ménagé ses efforts. Il a également évité de peu une collision avec Éric Bellion. Retour sur des heures particulièrement agitée.

"Ces dernières heures de courses ont été assez oppressantes, il y avait de la tension et beaucoup d’inconnus. Je comprends complètement la décision de la direction de course. Avant même qu’elle soit prise, j’avais informé mon équipe que j’allais m’abriter parce que c’était trop tendu. C’est un choix difficile à prendre mais il n’y avait pas 15 000 autres solutions.

Au début, je n’étais pas vraiment inquiet, j’étais juste au Nord de la dépression. Mais je n’avais pas anticipé de perdre autant de temps dans la zone sans vent où j’avançais. Tu ne peux pas être toilé pour 10 à 12 nœuds de vent alors que tu peux prendre des rafales de 40 à 45 nœuds à tout moment. Et l’arrivée, c’était le cadeau bonus : tu chopes 45 nœuds au près dans des conditions pas possibles.

Avec Éric, on a longtemps été côte à côte. Un moment, dans 40 nœuds de vent, je l’entends me prévenir à la VHF et la dernière vision que j’ai, c’est de voir nos deux bateaux face à face. On est passé proche mais rien n’a été cassé. C’est comme si tu étais à vélo et tu fonçais dans le talus pour éviter une voiture ! Quoi qu’il en soit, je suis content d’avoir coupé la ligne. Cet épisode a été très dur mentalement. Mais je ne suis pas mécontent de ma course. Maintenant, il faut rallier les Sables-d’Olonne et j’ai un peu peur du coup de bambou. On va essayer de bien récupérer !"

 

Isabelle Joschke abandonne à son tour

Après avoir tenté de rallier la porte Islande sans grand-voile, durant 24 heures, Isabelle Joschke (MACSF) a fini par rendre les armes. La navigatrice a signifié son abandon à la direction de course ce jour.

Éric Bellion : "le truc le plus dur que j’ai fait sur un bateau"

Avant de franchir la porte d’Islande à la 14e place, le skipper de COMME UN SEUL HOMME Powered by ALTAVIA est passé par toutes les émotions, au point de penser abandonner. Il s'est confié lors des vacations. 

"C’était peut-être le truc le plus dur que j’ai fait sur un bateau. On s’est tapé le début de la dépression et toute la remontée de l’Islande a été extrêmement musclée, avec beaucoup d’air, une mer qui s’est formée et des conditions terribles. En arrivant à la pointe de l’Islande, c’était pire : il fallait remonter au près à 40 nœuds de vent, dans une mer horrible, avec les plus petites voiles que j’avais. Le bateau penchait quasiment à 90°. Passer la ligne, ça a été une délivrance. J’ai plusieurs fois pensé à abandonner en me demandant « à quoi ça sert ? ». Avec Sébastien Marsset, on a eu une figure de style : j’ai dû rouler mon J2 en catastrophe et je suis passé au ras de son bateau. Tout au long de ces dernières heures de course, j’ai réussi à trouver des ressources que je ne soupçonnais pas pour continuer.

La décision de la direction de course était la bonne solution. Personne ne peut se rendre compte de la difficulté des conditions qu’on a dû affronter. Mais je reste très heureux d’être allé au bout, d’avoir relevé un défi aussi dur. À l’arrivée, je me suis mis dans le cockpit et je voyais les côtes islandaises, les sommets enneigés et les oiseaux. J’ai la certitude d’être là où je veux être.  Cette passion totale est extraordinaire."

De nouvelles arrivées, comme des délivrances

À la porte Islande, les arrivées se sont succédé ce samedi matin. 

Pip Hare (Medallia) a pris la 13e place après 5j 15h 25min 27s de course, à 1j 06h 05min 01s du vainqueur, Charlie Dalin (APIVIA). 

Éric Bellion (COMMEUNSEULHOMME powered by Altavia) a pris la 14e place après 5j 16h 04min 10s de course, à  1j 06h 43min 44s du vainqueur. 

Sébastien Marsset (Cap Agir Ensemble #SponsorsBienvenus) a pris la 15e place après 5j 17h 01min 34s de course, à 
1j 07h 41min 08s du vainqueur. 

Cartographie et classements

Abandon d'Arnaud Boissières

Tandis qu'il tentait encore de se frayer un chemin vers la porte Islande, Arnaud Boissières (La Mie Câline) a été contraint de renoncer. Privé de voiles d'avant nécessaires à la remontée au vent, et soucieux de préserver son IMOCA, le skipper des Sables d'Olonne a fait le choix de la précaution.

Giancarlo Pedote : " Une dépression trop importante "

Giancarlo Pedote (Prysmian Group), 9e : « La fin de course est compliquée : on s’est retrouvé dans une dépression trop importante. J’ai eu de la chance, contrairement aux gars derrière qui ont morflé. C’est le genre de dépression qu’on peut endurer ici, je le savais. Quand on est dans le grand sud, ces dépressions, on les prend par l’arrière. Donc forcément, on arrive à s’échapper facilement. Là, quand elle arrive fort et de travers, c’est très dangereux : les bateaux accélèrent de façon impressionnante, et c’est difficile à contrôler. J’ai eu une déchirure dans la grand-voile, et du coup je suis resté avec deux ris plus longtemps que prévu. J’ai dû adopter une trajectoire bizarre, à chercher le long de la côte une molle pour m’abriter afin de réparer. J’étais obligé de laisser la performance de côté, un moment. Il n’a pas fait trop froid jusqu’à présent… sauf peut-être maintenant, parce que c’est l’arrivée. C’est une course un peu bizarre, j’ai du mal à réaliser ».

Sébastien Marsset : " Un bord dantesque "

Sébastien Marsset (Cap Agir Ensemble – #SponsorsBienvenus), contacté cette nuit : " On a vécu une course à l’avant d’une dépression pour essayer d’être au plus proche de son centre pour s’abriter du vent le plus fort, mais la dépression a progressé plus vite que nous vers le nord-est. Ses vents forts nous ont rattrapés et nous sont passés dessus. Au début, c’était bizarre parce que nous étions tous sous-toilés, puisque nous savions que ça pouvait rentrer d’un coup, et on s’est retrouvé à plusieurs sous deux ou trois ris – j3, arrêtés. On a renvoyé, on a tous fait un bord dantesque à 100 degrés du vent sous J3, 2ris pour moi. Ça allait vite, à 18 de moyenne, peut-être 22 nœuds.

Je n’ai rien à dire sur le bateau, en revanche, le marin fatigue. Je me sens émoussé. J’ai du mal à tenir mon rythme de vie à bord, les heures de repas, de sommeil, et les incertitudes du stop en Islande. Je compte aller couper la ligne d’arrivée. Pour le reste, je ne sais pas trop. J’ai l’impression que le fjord n’est pas praticable. Je pense que je vais tirer des bords à l’abri de la côte islandaise, avant de repartir demain soir vers Les Sables d’Olonne. On va attendre un bon 24 heures. Cela implique du boulot à terre pour mon équipe, qui a cherché à prendre des contacts pour me donner un coup de main sur place. Cela implique aussi des tergiversations, des questions soldées maintenant qu’on sait la décision de la direction de course. Les 24 heures que nous allons devoir passer ne vont pas être très agréables, avec des bords à tirer dans le vent d’une côte, avec des rafales. Ça ne va pas être super.

Quand j’ai reçu le changement de parcours, j’ai prévenu que je m’arrêterais peut-être ou que je m’abriterais. En tant que marin, je comptais me mettre à l’abri. Le compétiteur s’efface devant ce qu’on vit. Pour nous qui sommes dehors, pas complètement à la merci des éléments, mais pas à l’abri, devant une côte inhospitalière et avec tous ces bateaux autour, clairement, ce qui passe avant tout, c’est la sécurité du marin et du bateau.  Je vis au jour le jour, au coup par coup, au gré des humeurs qui s’agitent en fonction des nouvelles et de ma fatigue. Mais globalement, ça va. J’espère que je vais pouvoir me reposer un peu à un moment donné ".

Jérémie Beyou : "Dormir pied nu, ça change tout"

Jérémie Beyou (Charal), 2e. Échange datant de vendredi soir, avant la décision d’arrêt de la course par l’organisation de course :

« Les dernières heures de navigation paraissent déjà loin. Elles furent sympa, avec un bord assez rapide, beaucoup de changements de voile. Les toutes dernières heures ont été courues sur un tribord amures vers la ligne d’arrivée – la porte Islande – dans de bonnes conditions, avec une trajectoire incurvée vers l’est, et assez rapide. J’ai cumulé pas mal de fatigue parce que le début de course a été intense. Une dorsale, pas de dorsale, du vent, puis pas d’air… Il a fallu à chaque fois prendre les bonnes décisions. Je ne suis pas mécontent de ce point.

Le bateau va bien, je profite de l’arrêt pour me reposer. Je me suis mis à la cape, avec trois ris dans la grand-voile, et j’ai dormi trois heures. Tu enlèves ta combi', tu ôtes tes bottes… Et là, tu dors profondément. Dormir pied nu, ça change tout. Mais d’un sommeil profond comme celui-là, tu te réveilles mâché. Le corps s’est relâché et toutes les douleurs que tu ne sentais pas parce que tu étais en résistance, tu les perçois deux fois plus intensément. Ça fait bizarre. Je m’alimente, je dors, je fais le ménage, un contrôle du bateau. Je décide de rester à la cape parce qu’à mon arrivée, je n’étais pas sûr de la situation dans fjord. Ce qui y sont ont l’air ‘confort’, tant mieux pour eux.

(Commentant la neutralisation de la course, qui a précédé son arrêt) C’était la décision à prendre. Les skippers de derrière ont pris cher dans la dépression. J’ai entendu parler de 50 nœuds moyens, 60 nœuds en rafale. À la redescente, cela aurait été encore plus dur pour eux, et de toute façon, ils n’auraient pas pu passer. Il y avait encore plus de mer ».
 

Alan Roura : "Le paysage valait le détour"

Arrivé 7e à la porte Islande, le skipper de Hublot ne boudait pas son plaisir. Une belle trajectoire, une place plus que honorable avec son nouveau foiler (7e) et un voyage âpre et magnifique à la fois. 

" Je suis assez content de cette trajectoire depuis le départ. L’option était engagée : la route de l’ouest sur tout le long, c’était un pari. Ça paie un peu plus maintenant qu’il y a quelques jours (propos recueillis cette nuit avant son passage de la ligne, ndlr). Je suis très content : de cette trajectoire, d’avoir remonté quelques bateaux, et d’être dans le match. Ça fait plaisir d’avoir un super bateau pour jouer. Hublot est un bateau sans limite. La limite, c’est le bonhomme, et c’est génial.

On a des conditions très délicates. La flotte derrière a eu de gros vents, avec des rafales à 60 nœuds. Pour nous, c’est surtout la mer qui est déchaînée, avec du vent de travers et mer de face. C’est très délicat, voire dangereux pour le bateau. J’ai réussi à faire sonner toutes les alarmes du bateau.

Je vais me mettre à l’abri si possible dans le fjord pour faire un contrôle général du bateau et me reposer un peu. Il y a des coffres à prendre ; c’est une manœuvre délicate. Je vois la côte, c’est hallucinant, magnifique, ça se mérite. J’ai un grand plaisir à être sur cette course, même si elle est dure. Le paysage en valait le détour ".

Des arrivées dans la nuit

Cette nuit, après l'annonce de l'organisation de l'arrêt de la Vendée Arctique à la porte Islande, cinq skippers ont coupé la ligne d'arrivée. 

Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo For a Job) a pris la 4e place, avec un temps de course de 5j 07h 09min 00s, à 21h 48min 34s du vainqueur, Charlie Dalin (APIVIA). Une remarquable performance pour ce qui est sa 2e course IMOCA. Monnoyeur For A Job, c'est l'ex-Macif, ex-SMA, ex-Banque Populaire. Il est le premier IMOCA à dérives droites du classement. 

Louis Burton (Bureau Vallée) prend la 5e place, avec un temps de course de 5j 08h 50min 00s, à 23h 29min 34s du vainqueur. 

Guirec Soudée (freelance.com) prend la 6e place, avec un temps de course 5j 09h 07min 00s, à 23h 46min 34s du vainqueur.

Alan Roura (Hublot) prend la 7e place, avec un temps de course de 5j 09h 47min 00s, à 1j 00h 26min 34s du vainqueur.

Louis Duc (Fives - Lantana Environnement) prend la 8e place, avec un temps de course de 5j 09h 54min 00s, à 1j 00h 33min 34s du vainqueur. 

Damien Seguin (Groupe APICIL) prend la 9e place, avec un temps de course de 5j 10h 10min, à 1j 00h 49min 34s du vainqueur.

Nicolas Lunven (Banque Populaire) prend la 10e place, avec un temps de course de 5j 10h 43min, à 1j 01h 22min 34s du vainqueur.

Benjamin Dutreux (GUYOT Environnement - Water Family) prend la 11e place avec un temps de 5j 11h 24min, à  1j 02h 03min 34s du vainqueur.

Giancarlo Pedote (Prysmian Group) prend la 12e place avec un temps de 5j 12h 17min, à  1j 02h 56min 34s du vainqueur.

Charlie Dalin (APIVIA), remporte la Vendée Arctique - Les Sables d'Olonne

Avec l'arrêt prématuré de la course, Charlie Dalin (APIVIA) est déclaré vainqueur de la Vendée Arctique 2022 (avant jury). Un parcours exemplaire bouclé en 4 jours, 09h, 20min et 26sec.

La course arrêtée à la porte Islande

Les conditions météorologiques scabreuses qui sévissent autour de l'Islande contraignent l'organisation à arrêter la course à la porte Islande. Les explications de la direction de course. 

Benjamin Ferré : « On va vivre un drôle de truc »

Joint ce jour, Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo For A Job) fait un état des lieux, avec le même sourire qu’au départ après près de cinq jours de mer.

Carte postale : « J’ai 50 espèces de cétacés autour du bateau. C’est un bonheur. C’est pour me fêter ma venue en Islande ? Cela fait 24 heures que je n’ai pas dormi. Pour l’instant, ça se passe plutôt bien, mais c’est dur, je suis fatigué. Je suis en plein milieu d’une petite dépression secondaire qui s’est calée devant la porte, je suis obligé d’en faire le tour et de bien la négocier. Il faut être dessus, des changements voiles. Je suis à 100 milles de l’arrivée, mais il peut se passer encore plein de choses ».

Joue-la comme Moitessier : « La décision de neutraliser la course vient de la direction de course, donc je n’ai pas à commenter : je m’exécute. Mais j’ai à bord La longue route, de Bernard Moitessier, et ça me donnerait presque envie de poursuivre et de faire le tour de l’Islande, quand même. Finalement, on va vivre un drôle de truc : il y aura 24 IMOCA dans un fjord, ce qui n’est sans doute jamais arrivé ».

Toujours aux avant-postes : « Je suis toujours 4e, juste derrière les trois favoris, pour ma deuxième course en IMOCA. C’est un truc de fou, c’est trop bien d’être là, mais il peut se passer des choses. Des faits de course ont fait cette place, et je prends cette info pour ce qu’elle est ».

Ministe pour toujours : « On n’a pas encore échangé avec le team. J’ai appris à faire du bateau en Mini, et je communique aussi peu en IMOCA que lorsque je faisais du Mini (où c’était impossible, ndlr). Je fais mes routages, mais je ne regarde pas mes mails, je lis à peine mes ‘Whatsapp’. J’ai vraiment des habitudes de ministe ».

Ouille : « J’ai pris un choc sur le visage. Le 15 juin, je suis parti au tas sous spi, le bateau s’est couché, j’ai chopé les écoutes. J’ai mouliné comme un taré, la tête baissée, et je me suis donné un coup de manivelle dans l’arcade. Rien de grave, mais ça a pissé un peu le sang. J’ai trouvé un truc dans la pharmacie, j’ai mis du scotch et le saignement a arrêté ».

Thomas Ruyant à l'abri du fjord Fáskrúðsfjörður

À son tour, Thomas Ruyant a pris place dans le fjord Fáskrúðsfjörður, dans l'est de l'Islande.

Francis Le Goff fait le point

Après avoir opéré une modification du parcours, renonçant à l’intention première d’envoyer la flotte faire le tour de l’Islande, la direction de course a été contrainte à une deuxième modification : la neutralisation de la course. Les skippers ont pour l’heure pour mission de franchir une porte virtuelle située au point le plus oriental de l’Islande, sur la côte sud-est, donc, pour ensuite se mettre à l’abri de la puissante dépression qui s’enroule autour de l’île.

Francis Le Goff, directeur de course, éclaire ce choix en partageant les motivations de cette « décision pas simple à prendre. Nous l’avons fait au regard du positionnement de cette dépression, des vents que les marins allaient rencontrer, et surtout des axes sur lesquels ils allaient naviguer, avec un vent de travers dans une mer très formée (cinq mètres). Dans le même temps, on regarde l’arrière de la flotte qui n’était pas encore passée par la porte islandaise, ce qui fait qu’il y aurait deux paquets de flotte à gérer. En termes de sécurité, on a estimé qu’il était préférable d’arrêter tout le monde à la porte, et de prendre le temps de l’analyse, de voir l’état des forces en présence. Les premiers ont été préservés puisqu’ils sont passés dans des conditions faciles jusqu’à la porte. Les autres sont dans le plus fort (de la dépression). À l’issue de leur route vers la porte islandaise, on prendra une décision dans les heures qui suivront ». 

À l'abri en Islande !

Première photo de Charlie Dalin (APIVIA) à l'abri de la dépression sur la côte islandaise.